Santé publique France plaide pour le renforcement du rattrapage vaccinal de tous les enfants, adolescents et jeunes adultes nés après 1980 et qui n’auraient pas reçu un schéma vaccinal complet à deux doses.
Le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023, mais il "doit encore s’améliorer" contre certaines infections, comme la rougeole. Tel est le bilan rendu public par Santé publique France ce lundi 22 avril, premier jour de la semaine européenne de la vaccination. A priori, l’agence sanitaire a constaté "des progressions importantes de couverture vaccinale pour des vaccinations nouvellement recommandées" chez les nourrissons. Dans les détails, près de 75% des nourrissons nés en 2023 ont reçu au moins une dose contre le méningocoque B à huit mois, contre près de 49% des bébés en 2022. Par ailleurs, près d’un tiers des nourrissons nés en 2023 s’est vu administrer au moins une dose du vaccin contre le rotavirus à 8 mois, précise Santé publique France.
En ce qui concerne les vaccinations obligatoires du nourrisson, l’objectif de 95% de couverture vaccinale contre la rougeole n’est pas encore atteint. Au vu de "la recrudescence de maladies évitables telles que la rougeole" et la venue de millions de visiteurs étrangers lors des Jeux olympiques en juillet à Paris, "il est particulièrement nécessaire (...) de renforcer le rattrapage vaccinal de tous les enfants, adolescents et jeunes adultes nés après 1980 qui n’auraient pas reçu un schéma complet à deux doses", plaide Santé publique France sur les propos relayés par RTL. Chez les adolescents, l’agence a observé une forte hausse de la proportion de vaccinés contre le méningocoque C en 2023, à 48% contre 43,8% en 2022. Du côté des adultes, les couvertures vaccinales contre la grippe et le Covid-19 "restent insuffisantes chez les personnes à risque".
Les données de vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV) ne sont pas encore incluses dans ce bilan et feront l’objet d’un ajout "prochainement". Autre information importante, l’adhésion à la vaccination s’est "stabilisée" en Métropole "à un niveau élevé". En effet, plus de 80% des personnes sont favorables à la vaccination en général, selon Santé publique France. Dans la foulée, la proportion de personnes très favorables à la vaccination (34,7%) a connu une hausse par rapport à 2022, mais "l’adhésion vaccinale reste moins élevée chez les personnes disposant des diplômes ou des revenus les plus faibles", relève l’agence.
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