Alors que l’épidémie de grippe atteint un niveau "exceptionnellement élevé", des pharmacies peinent à répondre à la demande croissante des Français pour les vaccins. Après un démarrage poussif de la campagne de vaccination, les ruptures de stock s’intensifient, mettant en tension le système de santé déjà sous pression.
Dans son dernier rapport, Santé Publique France fait état d’une épidémie de grippe avec un "niveau d’intensité exceptionnellement élevé" dans le pays. Les hôpitaux enregistrent un nombre important de cas graves, les contraignant à activer leurs plans blancs. La situation se répercute sur les pharmacies, dont beaucoup sont actuellement en manque de vaccin.
Chaque année, les pharmacies se basent sur les chiffres des précédentes campagnes de vaccination pour commander leurs vaccins. Un déséquilibre entre l’offre et la demande survient cependant lorsque la demande augmente soudainement, comme actuellement. Au mois d’avril, la Direction générale de la santé avait déjà évoqué la nécessité d’augmenter les volumes de commandes. Cette préconisation n’a cependant pas été suivie, ce qui explique ces ruptures de stock.
Alors que les appels à la vaccination se poursuivent, de nombreux pharmaciens font face à des ruptures de stock. Le réapprovisionnement en cours de saison est impossible, ce qui complique davantage la situation. Laurine Lecaillet, pharmacienne à Marseille, citée par BFMTV, témoigne des difficultés croissantes à répondre aux besoins des patients.
Les professionnels de santé et les autorités sanitaires appellent à une meilleure anticipation. Philippe Besset, président de la Fédération des pharmaciens d’officine, recommande d’augmenter les commandes de 10 % pour l’année prochaine. Cela évitera une nouvelle pénurie et garantira une couverture vaccinale adéquate pour la saison 2025-2026.