En France, trois projets de vaccin contre le coronavirus vont commencer leurs essais cliniques dans les semaines à venir.
Dans le contexte de la lutte contre le coronavirus, le laboratoire américain Pfizer et l’allemand BioNTech ont eu l’autorisation de leur vaccin contre la Covid-19 au Royaume-Uni, mercredi 2 décembre. En France, trois projets vont commencer leurs essais cliniques dont le premier autour du 15 décembre, rapporte France Info. Sur les 41 000 personnes qui s’étaient inscrites auprès de l’Inserm, plus de 2 000 volontaires vont participer à ces tests.
La professeure Odile Launay, coordonnant la plateforme vaccinale, a apporté plus de détails concernant ces tests. "On a été sollicités par les laboratoires Janssen. La France devrait participer à hauteur d’environ 1 000 participants et le début est prévu pour la mi-décembre", a-t-elle expliqué. Selon ses dires, le deuxième essai, auquel environ 1 000 Français vont participer se fera avec AstraZeneca. Et là aussi, ce sont "deux injections à un mois d’intervalle".
Ces deux essais cliniques, en phase 3, consistent à vérifier l’efficacité et la tolérance du projet de vaccin chez l’homme. Janssen débute sa phase 3 et AstraZeneca la termine en souhaitant conforter ses données. Le vaccin ou le placébo sera injecté aux volontaires qui vivront une vie normale, note la chaîne. Durant les prochaines semaines, les spécialistes observeront s’ils sont contaminés par la Covid-19 et font des formes graves de la maladie.
Le troisième essai aura lieu d’ici début janvier sur le projet de vaccin de l’Américain Moderna. Ce test sera effectué sur 120 volontaires de plus de 70 ans et 60 personnes plus jeunes. Il va particulièrement cibler la question de l’efficacité du produit chez les personnes âgées.
Le professeur Jean-Daniel Lelièvre, qui va mener cet essai, a expliqué que l’âge est le facteur de risque majeur de forme sévère de coronavirus. "Et deuxièmement, parce que l’on sait qu’avec l’âge, la réponse immunitaire est en général moins bonne. L’étude chez ces populations particulières est plus que pertinente", a-t-il renchéri.
Les résultats français seront ajoutés à ceux déjà obtenus parfois par les industriels dans d’autres pays du monde, informe France Info.
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