Alors que le coup d’envoi des vacances d’été est donné ce jeudi 7 juillet dans l’ensemble des académies de l’Hexagone, de nombreux Français ne peuvent pas se permettre des grands départs que ce soit pendant l’été ou le reste de l’année. Qui sont-ils ?
Pendant près de deux mois, des millions de Français vont s’offrir une pause bien méritée en allant à la mer, à la campagne ou encore à la montagne. Toutefois, de nombreuses personnes ne pourront pas partir alors que les vacances d’été débutent officiellement ce jeudi 7 juillet dans l’ensemble des académies de l’Hexagone. Comme tous les ans, été ou pas, près de quatre Français sur dix ne connaissent pas les joies des vacances. D’après une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) publiée en juin dernier, 37% des Français sont restés chez eux en 2019. Ce chiffre a augmenté sous l’effet de la crise du Covid-19 et a grimpé à 51% en 2020 et 46% en 2021. "Historiquement, on navigue autour de la barre des 40%", résume le sociologue Bertrand Réau, spécialiste du tourisme sur le récit de Franceinfo.
Les inégalités de vie déterminent souvent la capacité à partir ou non en vacances. Ainsi, en 2019, 53% des ménages à bas revenus sont restés au cours de l’année, contre seulement 18% des foyers à hauts revenus, souligne le Crédoc. Depuis près de 40 ans, les vacances et les loisirs sont chaque année le poste de dépenses sur lequel les Français se restreignent en priorité, poursuit le centre de recherche. En 2014, les Français ont évoqué deux principaux motifs de leur non-départ en vacances à savoir le budget (61%) et les raisons de santé (22%). Viennent ensuite les raisons familiales (17%) et professionnelles (16%). Toutefois, les données les plus récentes de l’Insee sur les voyages ont révélé ce même triptyque de contraintes.
Certaines personnes qui ne partent pas en vacances ont seulement choisi de ne pas le faire pour rester chez soi. Ce motif a été évoqué par 15,1% des personnes concernées en 2019. Plus de la moitié disait "préférer rester chez soi" et le reste affirmait "ne pas souhaiter voyager", "ne pas vouloir partir seul" ou encore "n’avoir pas l’habitude d’organiser un voyage ou des vacances", détaille le Crédoc. "Contrairement à ce que l’on a tendance à croire, partir en vacances n’est pas inné, cela nécessite un apprentissage", confirme le sociologue Bertrand Réau. "Les familles qui n’ont jamais organisé un départ en vacances font face à une logistique qui peut être déroutante, au point parfois de renoncer.", a-t-il ajouté.
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