Illustration - ALLILI MOURAD/SIPA
Le forfait patient urgence qui entreront en vigueur à partir du 1er janvier, suscitent l’inquiétude des soignants qui redoutent que cette mesure n’amène de la suradministration dans des services déjà surchargés.
L’application des du forfait patien urgences est prévue le 1er janvier prochain. Il s’agit d’un dispositif de paiement de près de 20 euros à chaque passage aux urgences non suivi d’une hospitalisation. Une prise en charge qui est remboursable par les mutuelles
L’instauration de ces urgences payantes est perçue par la DGOS (Direction Générale de l’Offre de Soins), comme "une simplification de la tarification et une meilleure lisibilité du tarif des urgences". Mais pour les soignants, de telle mesure va encore plus alourdir sa tâche. Le personnel de la santé perçoit cette mesure comme punitive aussi bien pour les patients que les soignants, rapporte Actu.fr.
Thierry Amouroux, Porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers a fait remarquer que : "Concrètement, les difficultés logistiques que nécessitent un tel paiement vont retomber sur les soignants". Il a ensuite expliqué que : "les gens paieront en liquide, il faudra leur rendre la monnaie, ou gérer un terminal de carte bancaire… On a déjà trop de tâches administratives, et en plus on nous rajoute ça".
De son côté, l’urgentiste de Bobigny, Christophe Prudhomme a indiqué que les urgences sont "en tension", "les relations deviennent de plus en plus compliquées avec les patients, car les conditions d’accueil sont loin d’être optimales. Et selon lui, rajouter ce paiement, c’est une source de conflit supplémentaire, du grand n’importe quoi". L’urgentiste a aussi ajouté qu’il s’agit d’un "mépris total envers" le personnel des urgences. D’après lui, en tant que médecin, il ne veut pas se préoccuper des paiements des actes qu’il pratique. "Et quel accompagnement va-t-il y avoir pour nous ? La DGOS va-t-elle rajouter des postes administratifs pour nous aider à gérer tout ça", s’est-il aussi interrogé.
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