Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’était opposé par deux fois à l’inscription dans la loi de deux nouveautés majeures dont il prévoit "des conséquences en chaîne".
Contre toute attente, une proposition de loi de l’opposition pour protéger et promouvoir les langues régionales a été adoptée par les députés français, ce jeudi. Cette décision fait suite au vote favorable de l’Assemblée nationale en deuxième lecture alors que le gouvernement et les députés de la majorité ont manifesté leurs réticences. La République en Marche (LREM) avait d’ailleurs appelé à voter contre la proposition de loi. Le texte défendu par le député Paul Molac, du groupe Libertés et Territoires aboutira à deux nouveautés majeures. Premièrement, l’enseignement immersif, effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre que la langue dominante, sera instauré. Par ailleurs, un forfait scolaire pour les écoles privées dispensant une scolarisation en langues régionales sera créé.
Lors de la discussion, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer s’est opposé par deux fois à l’inscription dans la loi de ces deux mesures de peur "des conséquences en chaîne". Les échanges entre le ministre et les députés de droite sur la question étaient parfois houleux. "Nous sommes favorables au développement des langues régionales (...) mais nous avons le droit d’être attentifs aux modalités", a souligné le ministre sur le récit de France24. Christophe Castaner, le chef de file des députés La République en Marche (LREM) a également mis en garde contre ce vote qui met en cause certains principes fondamentaux de notre école publique.
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