Ce jeudi 30 décembre, le centre de soin Kélonia partage, dans un communiqué, la petite baisse de moral de son équipe. Celle-ci déplore la disparition d’une tortue de leur bassin et de deux autres qui sont mortes en mer, sans qu’ils aient pu leur venir en aide. Ces disparitions sont survenues en moins de deux jours.
Ce mercredi 29 décembre et ce jeudi 30 décembre, le Kélonia déplore la disparition de trois tortues de l’île. Le bilan est lourd, car les tortues marines sont une espèce menacée et protégée.
Les nécropsies des trois tortues ont été faites immédiatement pour tenter de comprendre les raisons de leur mort. Elles comportent des analyses bactériologiques et des contenus stomacaux.
Le Kélonia a perdu une de ses pensionnaires, prénommée Ophélie. La tortue imbriquée était dans ses bassins depuis plusieurs années, après avoir été amputée d’une nageoire antérieure. L’amputation a été provoquée par un enchevêtrement dans un fils de pêche.
Une tortue imbriquée avait été signalée le mardi 28 décembre au niveau de Petite-Île. Lors de la sortie en mer du réseau échouage, elle n’avait pas été retrouvée. Elle s’est finalement échouée sans vie sur Grand Bois.
Une tortue verte a été récupérée, flottante et très affaiblie, à Saint-Gilles. La femelle adulte a été mise sous perfusion et corticoïdes, mais est morte dans la nuit du mercredi 29 décembre. Elle mesurait 105 cm de longueur de carapace et ne pesait que 110kg, alors qu’elle aurait dû peser au moins 60kg de plus. Elle avait l’estomac plein (3,2kg) d’algues et de jacinthes d’eau. Sa mort est due à une atteinte au niveau du cœur et des poumons.
L’équipe du Kélonia conclut tout de même leur communiqué sur une note positive.
“ Nous voulons profiter de cette fin d’année pour remercier les usagers de la mer et les observateurs attentifs pour les signalements de ces tortues et leurs interventions qui permettent au Centre de soins d’intervenir aussi rapidement que possible. Nous les remercions également pour toutes les observations et informations que nous pouvons recueillir grâce à eux.
La base de données photographique de TORSOOI s’étoffe chaque année avec l’entrée de nouveaux spécimens. La liste des habitats utilisés par les tortues marines s’accroît également autour de La Réunion. Une vingtaine de tortues en moyenne sont relâchées après avoir été accueillies au Centre de soins et parrainées par des enfants.
Et même lorsque les tortues sont retrouvées mortes ou meurent malgré nos soins, des prélèvements de contenus stomacaux, génétiques, isotopiques sont systématiquement réalisés et permettent d’améliorer les connaissances sur les tortues marines et les menaces qui pèsent sur ces espèces protégées. “