instagram rhumeriedepadulone (à droite) / instagram domainedepadulone (à gauche)
La famille Lavergne-Vincentelli, cultivatrice de vigne en Corse, s’est lancée il y a trois ans dans la culture de canne à sucre. Une plantation inédite en France métropolitaine, qui leur permet de s’adapter au dérèglement climatique.
« C’était qu’une expérience, maintenant ça devient peut-être un projet de vie. », se réjouit Antoine Lavergne-Vincentelli à nos confrères de TF1. Cet agriculteur du domaine de Padulone Aléria, en Corse-du-Sud, plante de la canne à sucre sur un hectare depuis trois ans. Et les résultats sont là !
Un moyen pour lui sa famille d’agriculteurs de faire face à la hausse des températures. D’autant plus que la vigne, que cultivent ses parents, devient de plus en plus difficile. « Le réchauffement climatique, on a beau dire, il arrive beaucoup plus vite qu’on ne le pense, indique-t-il. Et la canne à sucre, c’est quand même un bon moyen de s’adapter avant qu’il ne soit là. »
Le Corse a appris les gestes pour couper la canne à sucre en autodidacte. L’agronome Christophe Poser, spécialiste de cette plante, vient vérifier l’évolution de la culture. Il confie au micro de TF1 : « Les résultats sont plutôt encourageats et même bluffants pour certaines variétés. Ça ne va pas sauver l’agriculture corse, mais ça va contribuer par l’apport des jus, mais pour la fibfre aussi, qui peut servur d’isolant ou pour autre chose demain. »
Grâce à sa plantatation de canne à sucre, le domaine des Lavergne-Vincentelli produit le premier rhum de France métropolitaine. C’est le père d’Antoine qui s’occupe de la distillation, avec une attention particulière. « On fait un jus d’herbe qu’on fait fermenter, explique-t-il. Donc d’un point de vue aromatique, c’est très, très perturbant. Ça n’a absolument rien à voir avec ce qu’on faisait avant. Au début, il faut travailler avec les bases et beaucoup de rigueur. Et puis, au fur et à mesure, on s’adapte. »