"Il y a une prise de conscience de la part des parents même si c’est encore insuffisant.", a déclaré Clémence Lisembard, chargée des missions sociales à La Fondation pour l’enfance alors qu’un parent sur quatre donne régulièrement des fessées à ses enfants.
Depuis 2019, il est formellement banni par la loi de donner des fessées aux enfants. Une interdiction que de nombreux parents ne respectent pas encore. Pour preuve, un quart des parents continue de frapper leurs enfants et de crier sur eux, un acte également considéré comme des violences, rapporte BFMTV. Plus précisément, 23% des parents continuent d’avoir recours à un type de violence verbale ou physique à l’encontre de leur enfant afin de l’éduquer. D’après le baromètre des violences éducatives réalisé par l’Ifop pour la Fondation pour l’enfance, et publié par le JDD, 80% des parents ont eu recours à au moins une forme de violence dans la semaine précédant la réalisation de l’étude. Parmi eux, près de 50% ont même été violents au moins trois fois durant cette semaine.
La majorité des parents ne sont pas souvent conscients qu’ils adoptent un comportement violent. Ainsi, deux parents sur cinq ne considèrent pas le fait de crier sur leur enfant comme une forme de violence. Il en est de même quand ils l’enferment dans une pièce après une action qu’ils jugent réprimandable. "Il y a une prise de conscience de la part des parents même si c’est encore insuffisant. Les violences psychologiques, elles, restent encore mal comprises", a confié Clémence Lisembard, chargée des missions sociales à La Fondation pour l’enfance. Selon l’experte, il est important que les enfants vivent dans un cadre dans lequel ils savent ce qu’ils peuvent faire, ou pas, et ils doivent connaître les limites à ne pas franchir. "Sans repères, ils sont en souffrance. Il faut donc clairement les établir, mais de façon non-violente.", a-t-elle conclu.
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