Cela vous arrive sûrement de chantonner à tue-tête au travail. Dans le Nord, un employé d’Auchan a payé cher cette habitude.
Cette histoire invraisemblable s’est déroulée à Louvroil, une ville située dans le Nord de la France. C’est le journal local, La Voix du Nord qui rapporte les faits.
L’agent travaillait au service des rayons et selon ses supérieurs, il chantait trop fort, et c’est la cause de sa "punition". Il fait partie du personnel de l’enseigne depuis plus de vingt ans. Pourtant, quelle fut sa surprise quand il reçoit un courrier très désagréable.
La lettre lui indiquait une sanction assez sévère : mise à pied sans avertissement. Il a réceptionné le document le 22 mai dernier. Le contenu de la lettre est assez dubitatif : "Vous devez comprendre que le volume sonore de cette extériorisation est à minimiser". La missive est signée par la directrice du magasin.
Le syndicat des travailleurs de la chaîne de magasins était partagé entre choc et incompréhension. Les membres de l’association pour la protection des employés ont demandé aux collègues d’épauler le "chanteur occasionnel". Il n’est pas encore revenu au travail puisqu’il est en arrêt maladie depuis.
Un détail interpelle dans ce récit : les séances de chanson du magasinier n’ont jamais été évoquées officiellement dans les réunions de la société.
Seulement, certains de ses collègues auraient exprimé leur lassitude en douce. Pour soutenir l’employé sanctionné, une manifestation en chanson s’est tenue devant le supermarché. Les responsables syndicaux soulignent une "déshumanisation" du personnel. Du côté de la hiérarchie, c’est le silence qui règne face à ce cas aussi étonnant qu’inhabituel.