Le torchon brûle entre Twitter et l’Europe. Le 27 mai dernier, l’oiseau bleu a pris la décision de se défaire des règles européennes en matière de lutte contre la désinformation.
Les liens entre le réseau social d’Elon Musk et l’Union européenne se dégradent encore plus. Récemment, Twitter s’est affranchi du code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation en ligne. C’est le commissaire européen à l’Industrie Thierry Breton qui avait partagé l’information. Cette charte rassemble plusieurs grands noms d’internet comme Microsoft, TikTok, Meta, Google et bien d’autres méconnus. Elle a été mise en place en 2018. La signature de cette loi, a été basée sur le volontariat se remémore Jean-Noël Barrot, ministre délégué de la Transition au numérique, au micro de Franceinfo.
Ce choix attendu de la firme américaine fait grincer les dents en hauts lieux. Interrogé sur FranceInfo, Jean-Noël Barrot ministre délégué de la Transition au numérique prévient l’oiseau bleu : "Je souhaite que Twitter puisse se conformer d’ici le 25 août aux règles européennes nouvelles que nous avons adoptées, sinon il ne sera pas le bienvenu en Europe". Pour combattre la désinformation, le DSA veut soumettre les plateformes à suivre de nouvelles règles sur le territoire européen. Ces règlements vont régir les réseaux sociaux à partir de 25 août.
Le membre du gouvernement rajoute : "Dès la fin de l’été, c’est un ensemble de règles qui s’impose aux réseaux sociaux […] avec des obligations de modération, c’est-à-dire avec des retraits de contenus illicites qui leur sont signalés, avec des interdictions comme celle de faire de la publicité ciblée sur les mineurs mais aussi avec une obligation impérieuse, celle de lutter activement contre la désinformation". Le ministre n’en démord pas : "Et il faudra en faire la preuve, sans quoi des amendes très lourdes pourront être prononcées. Et puis en cas de récidive, une interdiction d’activité dans l’Union européenne".
En tout cas, cette éventualité fait déjà frémir les twittos. Le rachat de Twitter par le milliardaire américaine Elon Musk n’a pas arrangé les choses avec Bruxelles. Thierry Breton avait lancé un avertissement en octobre dernier : "L’oiseau volera selon nos règles".