Tous les députés de l’Outre-mer s’opposent à cette hausse de la taxe sur les billets d’avion. En effet, l’avion est l’unique moyen de transport à la disposition des Ultramarins pour quitter leur territoire d’origine et rejoindre la métropole.
Le gouvernement prévoit une hausse importante de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), suscitant une levée de boucliers, notamment de la part des élus ultramarins. Cette mesure vise à réduire les déficits publics et promouvoir des alternatives plus écologiques au transport aérien, mais son impact sur les territoires d’Outre-mer soulève des préoccupations majeures. Annoncé par Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances, le triplement de la TSBA engendrerait une augmentation de 850 millions d’euros de recettes fiscales. Cependant, les compagnies aériennes redoutent une perte de compétitivité, car cette taxe pourrait se répercuter sur le prix des billets, rendant le transport aérien encore plus coûteux pour les passagers.
Les députés d’Outre-mer, comme Max Mathiasin (LIOT, Guadeloupe), plaident pour une exemption des vols ultramarins. Ils ont en effet souligné que les habitants n’ont pas d’autre choix que l’avion pour voyager. Mathiasin a mis en lumière l’écart significatif des prix en prenant l’exemple d’un billet Pointe-à-Pitre/Paris qui est trois fois plus cher qu’un Paris/New York. Face à ces inégalités, le député a interpellé le gouvernement, insistant sur le fait que cette surtaxe fragilise la continuité territoriale et alourdit la pression financière sur les Ultramarins.
Face à la grogne des députés ultramarins, le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, a défendu cette surtaxation. "La priorité du ministre des Finances de la France lorsque la dette approche 113 % du produit intérieur brut et que le déficit dépasse 6 %, c’est de réduire les déficits et de le faire en conscience", a-t-il avancé. Il s’est toutefois montré rassurant en déclarant que le gouvernement est sensible à la spécificité ultramarine et souhaite minimiser l’impact de la taxe pour les passagers des liaisons Outre-mer. "La discussion commencera sur cette base-là, avec le souci permanent du gouvernement que nos compatriotes ultramarins ne soient pas affectés, ou le soient le moins possible, par cette taxe (...).", a-t-il lâché.
Dénonçant des prix de billets d’avion déjà "exorbitants pour nos concitoyens ultra-marins et corses", @MaxMathiasin (LIOT) s'oppose au projet de triplement de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, ou taxe Chirac. Il demande au Gvt de revenir dessus.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/ONkGDJddkl
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 16, 2024