Vendredi dernier, Bruno Le Maire, a présenté une batterie de mesures pour encadrer le travail des influenceurs. Toutefois, le week-end, 150 créateurs de contenu ont dénoncé le projet de réglementation, dans une tribune commune publiée par le JDD le samedi 25 mars. Mais de gros noms qui l’ont signé comme Squeezie ou encore Dr Nozman ont décidé de s’en désolidariser.
La proposition de loi transpartisane, qui doit être examinée cette semaine à l’Assemblée nationale, prévoit de soumettre les quelque 150 000 influenceurs français - qui, pour la plupart, font de la publicité leur gagne-pain - "aux mêmes règles" publicitaires que les médias dits traditionnels. Elle vise aussi à interdire la promotion de la chirurgie esthétique. La tribune adressée aux députés leur demandait de "ne pas casser (leur) modèle" à cause de la "dérive" de certains.
Dans la journée du dimanche 26 mars, Dr Nozman a décidé de se désolidariser de la tribune. Le YouTubeur estime en effet qu’après avoir consulté "les choses proposées" par le gouvernement, il pense que certaines mesures annoncées sont "pour la plupart nécessaires pour avancer dans la bonne direction". Pour lui, "elles ciblent justement de réels problèmes et dangers". Dr Nozman ajoute dans des propos rapportés notamment par TF1Info : "je suis pour une création plus éthique et transparente. Notre travail doit être mieux encadré pour éviter des dérives glauques". Il regrette : "j’aurais dû être plus vigilant et consciencieux dans la prise de connaissance de ce texte".
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De son côté, Squeezie, le plus gros YouTubeur français, avec presque 18 millions d’abonnés, s’est expliqué sur Twitter un peu plus tard après Dr Nozman. "J’ai fait l’erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n’ai même pas lu avant publication", a-t-il écrit. Cette tribune lui aurait été présentée comme un moyen de défense "devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu". Pourtant, parmi les signataires, "on retrouve des influenceurs à l’origine même du problème". Ces derniers sont ceux ayant fait la promotion de jeux d’argent, de la chirurgie esthétique ou encore accusés d’escroqueries.
Squeezie estime s’être toujours montré "irréprochable et transparent dans (son) travail avec les marques". De ce fait, "je ne suis pas impacté par ces lois, je n’ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs malintentionnés".
Pour sa part, Cyprien a juste dit n’avoir "jamais signé ce truc".
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