Travail en open space : le bruit dérange les salariés

Une association parle d’un "fort désagrément"

D’après l’association JNA (Journée nationale de l’audition), citée par Le Parisien, "le bruit en entreprise provoque une perte d’intelligibilité de la parole", notamment sur des plateaux sans cloisons. L’association explique que ce désagrément provoquerait à la longue "fatigue, irritabilité, stress et ... accidents par perte de vigilance et désertion du lieu de travail".

Il s’avère que 18 % des salariés travaillent en open space et beaucoup d’entre eux confirment que les nuisances sonores sont des facteurs de stress et de fatigue. Un commercial qui travaille depuis deux ans sur un plateau sans cloisons au sein d’une grande entreprise publique à Lyon évoque le dérangement permanent qu’endurent les salariés comme lui. Avec le son qui monte, il arrive que certains employés soient contraints de s’isoler dans des box pour téléphoner, selon ses dires.

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Nécessité d’une "pause acoustique"

Sébastien Leroy, responsable des programmes santé pour la JNA, affirme que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise de travailler "dans un milieu où le son ambiant ne dépasse pas 55 dB". Pourtant, il arrive que le volume sonore en open space atteigne le 70 à 75 dB en fin de journée. JNA estime pourtant que les oreilles auraient besoin "pause acoustique" pour éviter des "problèmes de surdité ou d’acouphènes".

Lors de la visite d’un plateau d’une centaine de personnes, Franck Fumey, le dirigeant de la société Continuum, a mesuré à quel point les bruits impactaient la santé des salariés. "Quand la dose de bruit devient insupportable pour le cerveau, on peut ressentir de l’irritabilité, avoir des migraines, des troubles du sommeil et se retrouver en souffrance dans la durée", a-t-il expliqué. Son entreprise propose alors d’installer des panneaux acoustiques afin de diminuer le bruit ambiant.

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