Dans un rapport sur la fiscalité du patrimoine, les élus Jean-Paul Mattei et Nicolas Sansu préconisent de taxer temporairement les plus riches pour financer des mesures écologiques.
Le financement de la transition écologique se trouve actuellement au centre des débats en France. Jean-Paul Mattei, chef des élus MoDem et Nicolas Sansu, député communiste dans l’opposition ont suggéré de taxer temporairement les plus riches pour la financer.
Comme le rapporte Le Figaro, ils ont mentionné cette proposition dans un rapport sur la fiscalité du patrimoine.
Les élus ont tenu à préciser que 92% de la masse de patrimoine brut est détenue par "la moitié la mieux dotée des ménages et l’héritage moyen du 0,1 % plus gros héritiers représente environ 180 fois l’héritage médian". Selon Nicolas Sansu, ce constat remet directement en question "notre pacte social". "Cela pousse à interroger le cadre actuel de la fiscalité du patrimoine, notamment face au défi du changement climatique, a signifié quant à lui, Jean-Paul Mattei.
Dans les détails, les deux députés ont préconisé des "prélèvements exceptionnels et explicitement temporaires" sur les patrimoines les plus riches au niveau européen. "Un prélèvement de 5% étalé sur 30 années, assis sur l’actif financier net des 10% les mieux dotés, procurerait 150 milliards d’euros", ont-ils écrit.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a de son côté salué mardi le fait que le rapport des députés propose une taxation à l’échelle européenne. "Je souhaite que ce débat ait lieu à l’échelle européenne", a-t-il insisté en disant que si l’écologie devient le prétexte pour interdire des libertés ou taxer, "on est à peu près certain qu’on n’emmènera pas tout le monde".
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