Le parquet de Bordeaux annonce un préjudice estimé à des centaines de milliers de bouteilles.
Lundi 27 juin, la gendarmerie a mené une opération contre un réseau de contrefaçon de vins de bordeaux. Selon le parquet de Bordeaux, vendredi 1er juillet, le préjudice est estimé à des centaines de milliers de bouteilles.
Les gendarmes ont interpellé une vingtaine de personnes dans le Médoc (Gironde) et dans sept départements. Elles sont soupçonnées de complicité à ce trafic de bordeaux contrefaits, a souligné la procureure de la République Frédérique Porterie.
Cette fraude de grande ampleur est organisée par le propriétaire d’un vignoble dans le Médoc. Mercredi, trois des suspects ont été présentés devant un juge d’instruction. Ils ont été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée et blanchiment", "falsification de denrées" et "tromperie sur la marchandise". Ils ont ensuite été libérés sous contrôle judiciaire.
En septembre dernier, les gendarmes sont tombés sur du matériel de contrefaçon alors qu’ils enquêtaient sur un trafic de stupéfiants. Dès octobre, de nombreux faux bordeaux circulaient dans la Sarthe. Le parquet a alors ouvert une enquête et l’a confiée à la section de recherches avec l’appui des gendarmes de la Gironde et du groupe "vins".
La procureure a expliqué que les clients pensaient acheter des châteaux bordelais à des tarifs défiant toute concurrence, alors que les flacons contenaient des vins bas de gamme. "Au cours des perquisitions, une dizaine de véhicules et un volume important de vins ont été saisis", ajoute-t-elle.
Le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux a réagi en dénonçant les contrefaçons. "Nous espérons que les auteurs seront lourdement condamnés, car ces pratiques portent atteinte à l’image des vins de Bordeaux et à l’image de tous ceux qui travaillent bien et respectent les règles", disait-il.
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