AP/SIPA
Cette manœuvre entreprise par les professeurs principaux de lycées de la région toulousaine constitue un moyen pour eux de faire entendre leurs voix.
Les professeurs principaux de lycées de région toulousaine et du Tarn ont lâché leur tablier. Face aux réformes lancées par le gouvernement, près de 130 enseignants issus de sept lycées ont déposé leur démission en une semaine. Devant leur mécontentement, ils ont décidé de ne plus assurer leur rôle de prof principal. De surcroit, leurs collègues ont affirmé qu’ils ne prendraient pas leur relais.
Cette démission massive est un moyen pour ces professeurs de faire entendre leurs voix contre la réforme du lycée menée par Jean-Michel Blanquer. "L’une de nos missions est l’orientation des élèves, or nous ne sommes pas en mesure de le faire car nous ne savons pas aujourd’hui quelle spécialité il leur faudra prendre pour suivre telles ou telles études supérieures", a confié François Cherigny, enseignant au lycée Déodat sur le récit de 20 Minutes. Il se trouvait mercredi devant le rectorat, aux côtés d’enseignants des lycées Stéphane-Hessel, Berthelot, des Arènes ou encore de Cugnaux. Dans ce dernier lycée, 35 des 49 professeurs principaux ont démissionné.
Didier Laurenceau du lycée Victor-Hugo de Gaillac a de son côté souligné que cette démission permet de toucher les parents et de les faire réfléchir sur les questions d’orientation. Selon ses explications, ils n’auront plus d’interlocuteurs alors que les élèves de seconde concernés par la réforme du bac seront amenés à formuler les qu’ils vont choisir. Des enseignants issus de certains établissements ont décidé de mener des occupations nocturnes, comme c’est le cas dans certains lycées toulousains ce jeudi soir.
Lire plus d’actualités à Toulouse