SOPA Images/SIPA
Jeudi 6 juillet, la commission d’enquête du Sénat chargée d’examiner l’utilisation de TikTok a publié ses conclusions. Les sénateurs ont particulièrement attiré l’attention sur les dangers que le réseau social représente pour la santé des adolescents.
La commission a observé que l’application a la tendance d’aggraver les problèmes psychologiques des personnes déjà vulnérables. Les concernés "se voient proposer davantage de contenus dangereux", est-il écrit dans le rapport. "Non seulement l’application capte fortement l’attention, conduisant ses utilisateurs à y passer de longs moments, mais ce temps passé serait dangereux pour les personnes les plus vulnérables", continue le document, relaie TF1Info.
Le rapport mentionne une étude réalisée en 2022 par le Center for Countering Digital Hate, qui a révélé qu’en moyenne, après 2,6 minutes, TikTok recommandait des vidéos sur le suicide à un profil qui montrait un intérêt particulier pour les contenus liés à l’image de soi et aux problèmes de santé mentale. Et après environ 8 minutes, des contenus liés aux troubles alimentaires commencent à apparaître. "Par rapport à un profil standard, les profils se voyaient proposer 12 fois plus de vidéos liées au suicide", observent les sénateurs.
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La mission mentionne aussi une étude publiée dans la revue Psychiatry Research qui indique que les consommateurs dépendants des vidéos courtes ont tendance à présenter de moins bonnes conditions de santé mentale que les autres, avec des problèmes tels que l’anxiété, le stress, la dépression, ainsi que des difficultés d’attention et de sommeil.
"Même si les effets délétères ne concernent que les usages excessifs, cela pose néanmoins un vrai problème de santé publique", soulignent les sénateurs dans leur rapport. La neurologue Servane Mouton, interrogée par les élus, explique pour sa part : "quand on parle d’usage excessif, cela ne concerne que 5% des usagers. Mais lorsque l’on recense 2 milliards d’usagers, le nombre de personnes concernées est considérable".
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