Tickets-restaurant pour les courses : prolongation jusqu’à fin 2024

LINFO.RE – créé le 19.12.2023 à 12h21 – mis à jour le 19.12.2023 à 15h28 - La rédaction

	Tweet

Le Sénat a largement voté la prolongation jusqu’à fin 2024 d’une dérogation permettant d’utiliser les tickets-restaurant pour acheter tous les produits alimentaires.

A lire également

Sept heures de travail "gratuit" par an : un projet controversé du Sénat

Budget de la Sécurité sociale : le Sénat réduit les allègements de cotisations patronales

Pour une entrée en vigueur au plus vite

Lundi 18 décembre, le Parlement a adopté dans l’urgence la prolongation des tickets-restaurant pour les courses jusqu’à fin 2024. Les sénateurs ont largement voté le texte par 322 voix contre 2 dans la soirée. Ils ont ainsi conservé la même version rédactionnelle que celle adoptée par l’Assemblée nationale fin novembre, rapporte HuffPost. Cette adoption permettra une entrée en vigueur du dispositif le plus tôt possible. "Une nécessité à très court terme", a précisé la ministre du Commerce, Olivia Grégoire.

Nécessité d’une concertation approfondie

Quelque 5,4 millions de salariés en France pourront ainsi utiliser leurs tickets-restaurant pour faire les courses et acheter en rayon des produits non directement consommables comme la farine, les pâtes, le riz ou encore la viande. Avant l’adoption du texte, plusieurs sénateurs écologistes et centristes ont tenté de limiter la prolongation à six mois, au 30 juin 2024, en vain.
Le gouvernement a réitéré lundi qu’il serait ouvert à une réforme durable du titre-restaurant, notamment en vue de sa dématérialisation. La ministre a souligné qu’il faut le moderniser, le dépoussiérer. "Néanmoins, une pérennisation pure et simple nécessite un travail et une concertation plus approfondis", a-t-elle expliqué.

Urgence et risque de déstabilisation

La rapporteure Les Républicains Marie-Do Aeschlimann a partagé cet avis en demandant un vote large sans modification "dans l’immédiat et face à l’urgence". Toutefois, elle a souligné les "réserves" émises par les restaurateurs face auxquelles le Sénat sera "vigilant".
Selon ses dires, ils ne méconnaissent pas "le risque d’une déstabilisation" du secteur de la restauration déjà fortement touché par les crises successives. Pareillement, ils ne méconnaissent pas davantage la nécessité de trouver "une solution pérenne" pour le pouvoir d’achat des Français, car la politique du chèque s’apparente à un pansement sur une jambe de bois.