ISA HARSIN/SIPA
Au lendemain de la tentative d’intrusion dans un théâtre où se trouvait Emmanuel Macron, Marine Le Pen a réagi samedi 18 janvier.
La présidente du Rassemblement nationale, Marine Le Pen, a condamné la tentative d’intrusion dans un théâtre où se trouvait Emmanuel Macron, vendredi 17 janvier soir. "Ces agissements doivent être condamnés mais ils sont inquiétants parce qu’ils révèlent une montée en tension permanente, ininterrompue depuis maintenant plus d’un an et demi", a-t-elle souligné. Ces déclarations ont été faites dans le cadre de son déplacement, pour soutenir ses candidats aux élections municipales en Seine-et-Marne.
Toutefois, le leader RN a estimé que l’exécutif "contribue" aux tensions sociales, rapporte Le Point. Selon elle, par son comportement, le gouvernement a contribué, au fur et à mesure du temps, à cette montée en tension, même si cela n’excuse pas ces agissements.
Rappelons que M. Le Pen a déjà annoncé son soutien à l’opposition contre la réforme des retraites et réclame un référendum, en marge d’une visite d’un centre d’élevage de chevaux près de Nangis.
Pareillement, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’Etat à l’Economie, a estimé elle qu’il s’agissait d’une action "antidémocratique". Sur Europe 1, elle a signifié que c’est la minorité contre la majorité, c’est la violence contre le respect des institutions. Pour elle, on est bien au-delà de la réforme des retraites, même si "il ne faut pas grossir le trait".
De son côté, le secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, a partagé ce même avis. "Je comprends très bien qu’on ne soit pas d’accord, (...) mais il faut retrouver le respect normal, de base, qui permet à une vie démocratique de s’exercer", a-t-il signifié sur France Info.
Vendredi soir, le Président de la République a assisté à un spectacle, aux Bouffes du Nord. Pourtant, l’événement a été brièvement perturbé par la tentative d’intrusion de quelques dizaines de manifestants, au 44e jour de la mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites. Jusqu’ici, la manière dont les manifestants ont su la présence du chef de l’Etat dans ce théâtre, reste indéterminée.
Selon Le Figaro, le journaliste et militant Taha Bouhafs se trouvait également dans la salle et a publié la présence d’E. Macron, sur Twitter. Il a été interpellé dans la nuit et a été placé en garde à vue pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations", a précisé le quotidien.
Notre dossier sur la réforme des retraites