Les résultats d’une étude de la société Software Advice, publiée la semaine dernière, ont mis en avant les réactions des salariés français quant à l’usage d’outils de surveillance des salariés à distance.
La crise de la Covid-19 et l’avènement du télétravail ont favorisé l’usage d’outils de surveillance des salariés à distance. D’après une étude de la société Software Advice, publiée la semaine dernière, 46% des actifs français, dont des employés et des managers, ont assuré que ce type d’outils existe bel et bien dans leur entreprise. Sur ces 46%, les 26% ont déclaré que ces outils ont été opérationnels après les restrictions liées à la crise sanitaire. Par ailleurs, 43% des professionnels sondés n’ont observé aucune surveillance numérique au sein de leur entreprise et 12% l’ignorent, rapporte Le Figaro.
L’étude a rappelé que les entreprises sont tout à fait dans le droit pour contrôler l’activité de leurs salariés lorsqu’ils sont en télétravail. Cependant, cette surveillance ne doit pas porter atteinte aux droits et libertés des salariés et certaines règles doivent être respectées, souligne la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). D’après toujours le sondage de Software Advice, 62% des répondants surveillés affirment avoir été informés de leurs droits par leurs responsables ou services RH. Toutefois, 31% déclarent qu’ils n’ont reçu aucune information et 7% ne savent pas "quoi" répondre.
En général, ce contrôle à distance se manifeste par une surveillance des heures de connexion et de déconnexion, ainsi que des périodes d’activité et d’inactivité (28%). Les entreprises procèdent également au suivi de la gestion de la charge de travail (28%) et de la gestion du temps passé sur chaque tâche ou projet (23%). Cette surveillance ne dérange pas les 36% des actifs. Toutefois, « 48% des salariés sondés affirment sans équivoque que savoir qu’ils sont surveillés nuit ou nuirait à leur moral », note l’étude. Au final, « si on leur donnait le choix, 55% des employés questionnés souhaiteraient ne plus être surveillés, tandis que 30 % n’y trouveraient pas d’inconvénients », indique le sondage.
Lire toute l’actualité sur la société en France