La FHP (Fédération de l’hospitalisation privée) a décidé de réagir après les annonces gouvernementales sur les tarifs 2024. Les hôpitaux et cliniques privés sont appelés à une "grève totale" à compter du 3 juin.
Le gouvernement a récemment annoncé une hausse des tarifs dans les hôpitaux publics. "Les tarifs augmentent de près 4,3 % pour les établissements publics et privés non lucratifs et 0,3 % pour le secteur privé lucratif", a indiqué le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux.
Réunie en comité exécutif exceptionnel, la FHP, en lien avec la totalité des syndicats des médecins libéraux, a décidé de réagir au choc provoqué par ces annonces.
Ainsi, les hôpitaux et cliniques privés sont appelés à une "grève totale" à compter du 3 juin pour dénoncer ces tarifs 2024 qui les "mettent en péril", a-t-elle indiqué mercredi 3 avril dans un communiqué. A noter que les activités vitales comme la dialyse, la chimiothérapie ou la radiothérapie ne sont pas concernées par cette décision, rapporte Europe 1.
D’après cette fédération, le fait de ne pas accorder les financements nécessaires à l’augmentation des salaires dans le privé est "inacceptable" alors que cela est octroyé pour les professionnels de santé de tous les autres établissements. "Cette décision, d’une violence inédite, aggrave une situation déjà critique, car les charges des hôpitaux et cliniques augmentent de façon exponentielle, poussés par l’inflation", a-t-elle expliqué.
Dans ces conditions, la part d’hôpitaux privés en déficit, passée de 25 à 40% entre 2021 et 2023, atteindra, selon elle, le niveau alarmant de plus de 60% en 2024.
Outre cet appel à la grève, la FHP a également indiqué limiter ses interactions avec le ministère et les Agences régionales de Santé (ARS) aux seuls échanges indispensables. Cette mesure a été prise face à l’absence regrettable de transparence et de concertation avec le ministre délégué en charge de la Santé.
Par ailleurs, elle compte déposer toutes les "formes de recours juridiques possibles" au national et auprès de chaque établissement de santé pour faire face à cette "injustice".
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