L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un rapport lundi dans lequel elle réitère sa recommandation formulée aux industriels.
Après une étude sur les protections féminines à savoir les tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles en juillet 2018, l’Anses s’adresse de nouveau aux industriels. L’agence sanitaire a en effet demandé aux fabricants de fournir "une information plus claire" sur les règles d’hygiène à respecter. Dans un rapport rendu public lundi 20 janvier, elle a précisé que le risque lié à toutes les protections intimes internes est rare, mais le choc toxique est grave. C’est pourquoi elle a une nouvelle fois recommandé aux industriels l’élimination ou la réduction au maximum de la présence des substances chimiques dans ces produits même si les seuils autorisés ne sont pas encore dépassés.
Le syndrome de choc toxique se soigne par les antibiotiques, mais il peut également causer de sérieuses atteintes digestives, musculaires, rénales, etc. Le taux de pourcentage des femmes porteuses de la souche de staphylocoque impliquée dans le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel, et donc potentiellement à risque est infime à raison de 1 % à 4 %. Il est souvent difficile de diagnostiquer la maladie dont les symptômes ressemblent à ceux de la grippe. D’après Franceinfo, une vingtaine de cas sont répertoriés tous les ans en France. En revanche, ce nombre peut être plus important, car une femme atteinte d’une infection bactérienne au staphylocoque doré n’est pas obligée de la déclarer. "Le risque de développer cette maladie (...) est lié aux conditions d’utilisation des protections intimes", a souligné l’Anses.
Afin de limiter les risques, l’Anses rappelle aux utilisatrices la nécessité de suivre scrupuleusement les règles d’hygiène liées à l’utilisation des protections. Elles doivent donc respecter la durée de port maximale et se laver les mains avant un changement de protection.
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