La baisse du tabagisme chez les femmes concerne aussi bien le tabagisme en général (diminution de 28,9 % à 26,5 %) que le tabagisme quotidien (22,9 % à 20,7 %).
Les chiffres publiés mardi par Santé Publique France ont révélé que le nombre de femmes qui fument du tabac au quotidien a baissé de manière "significative" entre 2018 et 2019. Entre 2018 et 2019, le baromètre a relevé une baisse considérable chez les femmes qu’il s’agisse du tabagisme en général (diminution de 28,9 % à 26,5 %) ou du tabagisme quotidien (22,9 % à 20,7 %). Dans les détails, 30,4 % des Français âgés de 18 à 75 ans ont affirmé qu’ils fumaient, au moins occasionnellement l’an dernier, contre 34,3 % entre 2014. "C’est la première fois depuis le début des années 2000 qu’une baisse de cette ampleur est constatée", a commenté Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique sur le récit du journal Le Figaro. Le repli est constaté chez les hommes et les femmes, dans différentes classes d’âge et pour tous les niveaux de revenus.
Cette baisse est le résultat des mesures mises en place ces dernières années, note l’organisme. Il s’agit entre autres de la hausse progressive du prix au paquet de cigarettes ou encore le remboursement des substituts nicotiniques. Santé Publique France a donc lancé un appel afin de poursuivre l’amplification des actions de lutte contre le tabagisme. Il recommande le renforcement des mesures pouvant réduire les inégalités sociales encore très marquées.
Le bulletin de Santé Publique France dévoilé avant la journée mondiale sans tabac, dimanche 31 mai a également révélé le portrait des fumeurs. Dans la plupart des cas, ce sont des hommes (54 %), des personnes âgées de moins de 55 ans (81 %), en précarité socio-économique (moins diplômées, deux fois plus au chômage). Ils sont en moins bonne santé mentale c’est-à-dire qu’ils souffrent d’anxiété, d’insomnies chroniques ou d’épisodes dépressifs. "Ces données s’avèrent particulièrement utiles dans la lutte contre le tabagisme. En effet plus nous connaissons nos cibles, plus nous pouvons ajuster nos stratégies de prévention", a expliqué Viêt Nguyen Thanh, responsable de l’unité addictions à Santé publique France.
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