La France a procédé mardi 5 juillet au rapatriement de camps syriens de 35 mineurs et 16 mères. Il s’agit du premier rapatriement d’enfants le plus massif que Paris ait effectué depuis la chute de l’État islamique (EI) en 2019.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi dernier que : "La France a procédé ce jour au retour sur le territoire national de 35 enfants mineurs français qui se trouvaient dans les camps du nord-est de la Syrie".
Le Quai d’Orsay a aussi ajouté que : "Cette opération inclut également le retour de 16 mères" en provenance de ces mêmes camps. Il est aussi indiqué que les mères, âgées de 22 à 39 ans, ont été remises aux autorités judiciaires tandis que les enfants aux services d’aide à l’enfance, rapporte Le Figaro.
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Selon le Parquet national antiterroriste (PNAT), parmi les seize femmes, quatre d’entre elles avaient déjà "consenti" au retour de leurs enfants au cours des derniers mois tandis que les douze autres sont revenues "accompagnées" de leurs enfants. Deux femmes n’ont pas de nationalité française, mais ont en revanche des enfants français.
Le Collectif des familles unies, regroupant des familles de Français partis en zone irako-syrienne, a salué ce rapatriement massif de mineurs français de Syrie. Le même collectif avait demandé à Emmanuel Macron de commencer son second mandat par le rapatriement de tous les enfants français qui sont détenus en Syrie. Depuis 2016, la France a rapatrié 126 enfants (auxquels s’ajoutent ces 35 mineurs), dont les parents avaient rejoint des territoires repris à l’État islamique.
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