Secouer le bébé est une maltraitance provoquant le décès de 10% des nouveau-nés chaque année en France. Le gouvernement lance une campagne de sensibilisation pour lutter contre ce syndrome.
Le gouvernement alerte sur le syndrome du "bébé secoué" dans une campagne de sensibilisation lancée lundi 17 janvier. Le journal Le Figaro rapporte que le fait de secouer un bébé pour le faire taire lorsqu’il pleure est une "maltraitance qui peut être mortelle".
Effectivement, ce geste pourrait entraîner des lésions cérébrales graves conduisant au décès dans un cas sur dix.
Les trois quarts des petits qui ont survécu en garderont de lourdes séquelles comme des déficiences intellectuelles, visuelles ou motrices, ainsi que des troubles du comportement, de la parole ou de l’attention.
La campagne de sensibilisation est centrée sur un spot vidéo glaçant afin d’"alerter sur la réalité de cette maltraitance et ses conséquences et présenter des solutions préventives". Cette séquence ne montre rien, mais laisse entendre, à travers un "babyphone", la voix d’un père excédé. "J’en ai marre, tu me pourris la vie, tout ce que tu sais faire c’est chialer !", a hurlé le papa avant que les pleurs du bébé ne cessent brusquement.
D’après les données publiées par la HAS (Haute autorité de santé) en 2017, les bébés secoués l’ont été en moyenne à 10 reprises. Par ailleurs, plusieurs centaines d’enfants sont victimes chaque année de ce syndrome, avec un pic d’incidence entre deux et quatre mois.
Dr Anne Laurent-Vannier a présidé le groupe de travail consacré à ce trouble au sein de la HAS. "Les secousses sont des gestes d’une extrême violence qui n’ont rien à voir avec un geste maladroit de la vie quotidienne ni avec le jeu, comme lancer un enfant en l’air", a-t-elle précisé.
Selon les concepteurs de cette campagne de communication, les adultes qui perdraient patience face à un bébé ne doivent pas hésiter à "partager leurs craintes et leurs doutes et demander de l’aide". Ils ont souligné que si l’adulte est excédé, il est conseillé de toujours coucher le nourrisson sur le dos et quitter la pièce, puisqu’il n’y a aucun danger à le laisser seul dans cette position.
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