Le Conseil de l’Europe procèdera à un nouveau contrôle de la situation en 202 alors que le taux d’occupation des prisons et maisons d’arrêt françaises affiche toujours une courbe croissante.
La surpopulation carcérale dans les prisons françaises est devenue un sujet inquiétant, selon une décision rendue par le Conseil de l’Europe ce jeudi 14 mars. Le taux moyen d’occupation des prisons et maisons d’arrêt françaises a atteint 147,6 % et continue d’augmenter. Ce qui a conduit le Conseil de l’Europe à exprimer sa "profonde préoccupation". Les autorités françaises sont donc appelées à reconsidérer leur stratégie de lutte contre la surpopulation carcérale en s’attaquant à ses causes profondes et en évaluant l’impact des réformes récentes. Le Conseil de l’Europe demande également de prendre en compte les recommandations du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), ainsi que les observations des acteurs de terrain, rapporte RTL.
Pour remédier à la surpopulation carcérale, la France a pris plusieurs mesures telles que l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois, l’aménagement des peines, ou le développement du travail d’intérêt général. Cependant, elles se sont révélées insuffisantes. Actuellement, 77 000 personnes sont incarcérées dans les prisons françaises, un chiffre sans précédent selon l’Observatoire international des prisons (OIP). Le Conseil de l’Europe encourage les autorités françaises à envisager sérieusement l’introduction d’un mécanisme national contraignant de régulation carcérale, compte tenu de l’urgence de la situation. Un nouveau contrôle de la situation sera effectué en 2025 par le Conseil de l’Europe, dans l’espoir que les autorités françaises prennent des mesures appropriées d’ici là.