Un enfant sur six en France est en surpoids ou obèse et une majorité d’entre eux le restera à l’âge adulte, selon l’ONG Foodwatch qui a demandé aux grandes distributions d’agir.
Foodwatch a indiqué que la distribution alimentaire a un "rôle-clé" à jouer face à la montée de l’obésité et du surpoids chez les enfants avec leurs emballages alléchants et les publicités. Selon l’ONG, les petits et les jeunes seraient tentés par les promotions de certains produits trop gras, trop sucrés ou trop salés, rapporte Le Parisien. Face à cette situation, elle a appelé les supermarchés à les protéger en interdisant "immédiatement la publicité et le marketing ludique pour de tels produits".
L’association a publié un baromètre relatif au marketing de ces "produits malsains" ciblant les enfants. Elle a rappelé qu’un enfant sur six en France est en surpoids ou obèse et une majorité d’entre eux le restera à l’âge adulte. "Les supermarchés jouent un rôle majeur dans le contenu de nos assiettes", a-t-elle estimé. Une lettre évoquant les méfaits de ces produits a été adressée à différentes enseignes de distribution.
Des supermarchés ont pris des engagements "sérieux et à la hauteur de l’enjeu", en promettant de bannir les publicités destinées à allécher les enfants de moins de 16 ans. Entre autres, on peut citer Biocoop, Lidl ou encore Intermarché. Ce dernier s’est engagé à ce que tous les produits à "identité enfants" voient leurs recettes "améliorées", selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les distributeurs Monoprix, Casino, Carrefour, Auchan, Leclerc et Système U sont entrés "timidement dans la course". Ils n’ont pas directement répondu à l’urgence de protéger les enfants de ce marketing.
D’autres distributeurs n’ont pas donné suite aux sollicitations de l’ONG, comme Aldi, Cora et Leader Price. Foodwatch a annoncé continuer de négocier avec les chaînes de supermarchés jugées "hésitantes et de réclamer des mesures réglementaires au gouvernement". Pour rappel, l’OMS encourage depuis des années les distributeurs à interdire le marketing de la malbouffe ciblant les moins de 16 ans.
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