Illustration SIPA
Depuis le début de l’année, vingt-cinq policiers ont mis fin à leur vie. Dimanche 7 avril, le Syndicat Alternative Police-CFDT et le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) ont fait part de leur inquiétude.
Deux policiers se seraient donné la mort ce week-end : l’un par pendaison dans un bois à Alès et l’autre avec son arme de service dans les Yvelines. Le nombre de suicides dans la profession depuis le début de l’année est désormais porté à 25.
Le syndicat Alternative Police-CFDT indique avoir appris "avec effroi, tristesse… que deux policiers se sont encore donné la mort", selon Ouest-France. Le Syndicat des cadres de la sécurité intérieur s’est aussi dit "triste, car la fatigue accumulée va continuer d’agir sur ceux, d’entre nous, qui sont les plus fragilisés". Contacté par Reuters, le service d’information et de communication de la police (SICoP) a affirmé que pour le moment, il ne s’agit que de "suspicions" de suicides qui devraient encore être confirmées après les autopsies.
#Suicides @PoliceNationale : Un policier se tue tous les 4 jours ! cela suffit, trop c’est trop ! Pour @Alternative_PN @CFDT @interco_cfdt peu a été fait, il est urgent d’agir !https://t.co/hUPOshnOQL@CCastaner @NunezLaurent @DGPNEricMorvan @prefpolice pic.twitter.com/J1t7bL30ZS
— ALTERNATIVE Police (@Alternative_PN) 7 avril 2019
Dans un bilan publié vendredi 5 avril, l’association "Mobilisation des policiers en colère" avait fait état de 23 suicides et un mort en service dans la police nationale depuis le début de l’année. Un rapport sénatorial datant de juin dernier notait par ailleurs que le taux de suicide dans la police était supérieur de 36% à celui observé dans la population générale.
Alternative Police-CFDT estime que face "à la misère sociale, à la pression hiérarchique et aux missions successives" auxquelles les forces de l’ordre sont confrontées quotidiennement, "il y a incontestablement une véritable souffrance". Le syndicat compte faire des propositions sur le sujet au ministère de l’Intérieur, évoquant le plan de mobilisation lancé en mai 2018 pour renforcer la prévention des suicides au niveau de la police.
