Après la série de suicides au sein des fontionnaires de la police, Christophe Castaner a détaillé le dispositif de prévention pris par le ministère de l’Intérieur.
Depuis le début de l’année, 28 policiers se sont suicidés, un chiffre deux fois plus nombreux que celui de l’année 2018 à la même période. Ce lundi 29 avril, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a annoncé ainsi l’installation de la cellule "alerte prévention suicide" au sein de la police. Pour mettre fin à cette vague de suicides, cette cellule devrait être instaurée fin juin. Il a aussi annoncé l’ouverture d’un numéro d’appel disponible 24h/24 pour l’ensemble des agents.
"Ce matin, j’ai réuni ce qui fera le coeur du dispositif", a expliqué Christophe Castaner, qui rencontrera dès la semaine prochaine les syndicats. "C’est une étape d’un combat qu’il faut mener au quotidien dans le rural avec les gendarmes, dans l’urbain avec la police", a continué le ministre. Pour ce faire alors, il a expliqué vouloir s’informer auprès des grandes entreprises françaises déjà confrontées à ce problème-là. Mais également, il est important aussi de connaître les plans d’action mises en place à l’étranger.
Comme il l’a éclairci le 12 avril dernier, cette cellule d’écoute permettrait de simplifier les systèmes actuels en les rendant plus accessibles à tous. Mais également, le suivi psychologique, médical et social sera amélioré, en particulier pour les agents les plus exposés, a-t-il renchéri. "Je ne veux plus entendre dire ’ce n’était pas lié à son travail’", a plaidé le ministre. Car la passion de l’uniforme et la pression contribuent quelquefois à l’acte suicidaire, a-t-il poursuivi.
Et cette pression est d’autant plus forte, à cause des violences verbales, des dégradations des conditions de travail. Mais surtout, la mobilisation des "Gilets Jaunes" à travers la France y a beaucoup participé avec sa longévité et la pression accrue qui pèse sur les policiers.
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