Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, est revenu sur le suicide de Lindsay. "Une tragédie pour ses proches et pour l’Éducation nationale", a-t-il déploré.
Invité sur BFMTV jeudi soir, le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, s’est exprimé sur le récent suicide de Lindsay.
La jeune fille de 13 ans a été harcelée dans son collège dans le Pas- de-Calais avant de se donner la mort. Lors d’une conférence de presse, les membres de sa famille et ses proches ont accusé le corps enseignant et annoncé avoir déposé une plainte contre le rectorat et la direction du collège.
"Il s’agit d’un échec collectif (...) Une tragédie pour ses proches, pour l’Education nationale et pour le pays", a reconnu le ministre en assurant qu’il va suivre "personnellement" le dossier. Dans une lettre, Lindsay a fait part de la poursuite du harcèlement scolaire, malgré le changement d’établissement de la principale adolescente à l’origine des menaces. "Je n’en pouvais plus des insultes matin et soir, des moqueries, des menaces (...) malgré tout ce qui s’est passé, elles me voudront toujours du mal", a-t-elle écrit. Pap Ndiaye a admis que le fait de séparer les auteurs de violences des victimes n’a rien résolu, puisque le harcèlement a continué.
Au micro de la chaîne, le ministre a pointé du doigt le cyberharcèlement avant de détailler trois mesures pour mieux lutter contre ces fléaux.
D’abord, il a souhaité "renforcer les moyens des deux numéros d’écoute, le 3019 et le 3020 qui rencontrent un franc succès" via des sommes conséquentes. "Deuxième chose, nous allons avancer dans la mise en œuvre de la loi Balanant", a-t-il cité. Cette loi contre le harcèlement de mars 2022 vise à mieux faire le lien entre l’école et les services du ministère.
Enfin, Pap Ndiaye compte "mettre sous pression de manière plus accentuée les réseaux sociaux" qui, selon lui, ont leur part de responsabilité, car leur réaction est trop lente.
La mère de Lindsay a également déploré le manque de soutien de l’Education nationale après la mort de sa fille jeudi.
Le ministre a admis avoir "d’abord utilisé Twitter" pour évoquer l’affaire, puis une prise de parole au Parlement. Malgré plusieurs appels ces derniers jours, il n’a toujours pas "réussi à entrer en contact téléphonique avec la mère de Lindsay".
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