Pour lutter contre le suicide dans la police française, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé au début du mois, la mise en place d’un nouveau numéro vert (0805 230 405).
Après le suicide d’un brigadier sur son lieu de travail jeudi, au bureau de police de Louvroil dans le Nord de la métropole, le nombre de policiers ayant mis fin à leur vie a atteint la barre des 50 depuis le début de l’année. Sur la même période en 2018, ils étaient 38 à se donner la mort. Le policer de 45 ans, marié et père de famille, s’est tué avec son arme de service, a déclaré un porte-parole de la Direction départementale de la sécurité publique du Nord.
Ce nouveau suicide dans la police française est dramatique, a confié Bruno Noël, secrétaire régional du syndicat Alliance. Une enquête a été ouverte, mais tous les éléments ne sont pas encore réunis. "Ça s’est passé au service, quasiment sous les yeux des collègues, vous imaginez aussi l’état d’esprit des collègues présents lorsque les faits se sont passés", a-t-il ajouté sur le récit de Sputnik. Les collègues du brigadier étaient également sous le choc et ont été pris en charge par une cellule psychologique.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a pris le phénomène très au sérieux. Afin de lutter contre le suicide dans la police française, le locataire de la place Beauvau a annoncé au début du mois de septembre la mise en place d’un nouveau numéro vert (0805 230 405). A l’appel des syndicats policiers, une "marche de la colère" doit avoir lieu le 2 octobre à Paris. A cause de cette vague de suicides, les syndicats multiplient la pression sur l’exécutif avant les échéances des retraites et la loi de programmation.
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