Le métier de policier connaît l’un des taux de suicide les plus élevés. Une policière de 46 ans est sortie du silence.
Au micro de BFMTV, Magali s’est confiée sur les tentatives de suicide au sein des forces de l’ordre. En tant que policière, elle a parlé des interventions difficiles réalisées. Selon la policière de 46 ans, son métier est responsable des difficultés psychologiques qu’elle a rencontrées.
Alors que le métier de policier fait partie des professions ayant le plus fort taux de suicide, le sujet reste encore tabou. Depuis le 1er janvier, dix membres de forces de l’ordre ont mis fin à leurs jours, soit le double des chiffres habituellement enregistrés.
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Magali a cessé son métier de policière, il y a trois ans. Après plusieurs tentatives de suicide, la quadragénaire a réussi à se reconstruire. Selon son témoignage, une succession d’interventions difficiles a entraîné sa descente aux enfers. Elle a résisté jusqu’à ce qu’un jour, tout a basculé.
"C’est quand on arrive sur une intervention et qu’on se sent impuissant. On rentre à la maison et on se dit ’je vais décompresser, je vais boire un verre’, et après on passe à deux verres et un soir qui n’est fait comme un autre, on a bu un peu trop et on prend des cachets", a-t-elle expliqué.
L’ancienne policière a expliqué avoir aussi côtoyé des collègues ayant mis fin à leurs jours. "Un collègue s’est tiré une balle dans la tête. Quelqu’un pour qui jamais je n’aurais imaginé que ça arrive un jour", confie-t-elle.
Pour la quadragénaire, la profession de policier impose un quotidien difficile qui finit par peser psychologiquement. "On est confronté qu’à la misère des gens, à la souffrance des gens, à la détresse des gens. Des accidents, des violences conjugales, des violences intrafamiliales", a-t-elle énuméré.
Pour Magali, la détresse des policiers n’est pas suffisamment prise en compte. La quadragénaire a raconté avoir pu s’en sortir grâce à l’association PEPS. Il s’agit d’un groupe de 26 policiers bénévoles destiné à prévenir les suicides dans les forces de l’ordre.
Aujourd’hui, Magali va beaucoup mieux. Elle se dit prête à revenir dans la police, mais aimerait exercer en tant que formatrice.
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