Né sur Facebook, le mouvement « Stylos rouges » des professeurs en colère va essayer de nouveaux moyens d’action pour se faire entendre.
Réunis pour une assemblée générale dans la maison des syndicats de Créteil, environ 130 enseignants ont discuté sur les nouveaux moyens d’action pour se faire entendre dans la poursuite de la mobilisation des « Stylos rouges ». A l’AFP, Sabrina, professeur en Seine-et-Marne a expliqué que sur Facebook, le mouvement est suivi par 60 000 membres. Pourtant, « il est temps de passer du virtuel au réel », a-t-elle continué en rappelant des revendications salariales telles le dégel du point d’indice mais aussi la revalorisation du statut, rapporte Le Figaro.
Actuellement, la France compte 880.000 enseignants. Alban Semenadisse, professeur en maternelle à Villejuif a confié qu’en 13 ans d’enseignement, les conditions de travail des profs se sont dégradées. « J’ai 16 ans d’ancienneté, je suis payé 2.000 euros nets », a déploré Samuel Diridollou, enseignant aux écoles à Charenton en affirmant un pouvoir d’achat de plus en plus bas chaque année. « J’en ai assez du dénigrement global de notre profession », a-t-il conclu.
Les manifestants ont envisagé ainsi d’autres moyens d’action car la traditionnelle grève ne peut pas être envisagée. « De nombreux collègues ne peuvent pas se le permettre, il faut réfléchir à de nouvelles modalités », ont-ils expliqué. Plusieurs idées ont été ainsi proposées entre autres occuper des locaux, retenir les bulletins de notes, inciter les parents à ne plus emmener leurs enfants à l’école.
A la fin de cette réunion qui s’est tenue à Créteil, deux rassemblements ont été envisagés par les « stylos rouges », samedi, devant le célèbre lycée parisien Henri IV et un autre devant le rectorat de Créteil pour mercredi prochain. Par ailleurs, en espérant que tous les syndicats vont relayer leurs initiatives, les profs ont signifié avoir voté pour l’action la plus fédératrice.