Pour sauvegarder la nature, le gouvernement a publié son projet "Stratégie nationale biodiversité" (SNB).
Le gouvernement a dévoilé jeudi soir son projet intitulé "Stratégie nationale biodiversité" (SNB). Pour rappel, le portefeuille de l’Ecologie vient d’être rebaptisé en Biodiversité lors du remaniement ministériel avec Sarah El Haïry comme nouvelle secrétaire d’Etat.
Cette proposition qui comporte 39 mesures constitue la nouvelle feuille de route française à 2030, selon un document obtenu par la presse française confirmant l’information du site Contexte.
Comme le rappelle 20 Minutes, cette troisième SNB était attendue depuis 2 ans après l’échec des deux précédentes. Pour atteindre les objectifs, le budget de l’Etat et de ses opérateurs augmentera de 264 millions d’euros dès 2024. Le document gouvernemental indique, en outre, la pérennisation des moyens du fonds friche de 300 millions d’euros par an et des 100 millions annuels dédiés à la renaturation dans le cadre du fonds vert.
Le 12 juillet, la Première ministre Elisabeth Borne a déjà annoncé le montant de ce budget qui devrait permettre, selon elle, de porter "à près d’un milliard d’euros" les financements consacrés à la biodiversité en 2024.
L’annonce de ces crédits supplémentaires pour 2024 a été saluée par le WWF France. Cependant Véronique Andrieux, directrice générale de cette entité a dit regretter qu’il n’y ait pas de trajectoire financière établie jusqu’en 2027. Elle a aussi déploré l’absence de révision de la déclinaison française de la Politique agricole commune, alors qu’elle "représente toujours 63 % des subventions dommageables à la biodiversité en France soit 6,5 milliards d’euros par an".
Dans les détails, les 264 millions d’euros permettront de renforcer "l’effectivité" des aires protégées (+114 millions d’euros). Ce montant financera aussi la protection des écosystèmes (+80 millions), des espèces (+18 millions).
Le document indique également que plus de 15 millions seront réservés à la biodiversité des milieux forestiers, + de 6 millions d’euros pour les milieux marins et la même somme pour l’accompagnement de la restauration des sols.
Cette feuille de route souhaite avant tout "s’attaquer aux pressions qui s’exercent sur la biodiversité", et "restaurer la nature partout où c’est possible". A noter qu’en 2022, 500 millions d’euros seront aussi mobilisés sur 2022-2027 en faveur du retour de la nature en ville. Par ailleurs, le gouvernement veut placer 5 % de la mer métropolitaine "en protection forte" dont 100 % des herbiers de Posidonie de Méditerranée.
L’emplacement du "parc national des zones humides" sera prochainement annoncé. D’ici 2025, au moins 500 opérations "coup de poing contre les espèces envahissantes" seront réalisées, en particulier dans les Outre-mer, pour "lutter contre des espèces en cours d’installation".
Dans cette SNB, l’Etat promet aussi "un service" qui aura pour mission d’accompagner les entreprises dans leurs obligations de lutte contre les trafics d’espèces menacées, la déforestation importée ou l’importation de minerais issus de conflits.
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