L’Eurométropole de Strasbourg se lancera en 2024 dans des expérimentations audacieuses : la semaine de travail de quatre jours et l’introduction du congé menstruel.
En 2024, l’Eurométropole de Strasbourg s’engage dans des expérimentations pionnières en instaurant à la fois une semaine de travail de quatre jours et le congé menstruel, comme l’a rapporté l’AFP, citant les informations de Syamak Agha Babaei, Vice-président de l’autorité locale. « Nous avons pris conscience que la semaine de quatre jours est demandée comme une mesure de flexibilité par les employés. Elle représente également un attrait pour de nombreux jeunes candidats potentiels, et pourrait également apporter des avantages aux jeunes parents souhaitant réduire leur temps de travail à 80 % après la naissance d’un enfant », a-t-il expliqué.
La région métropolitaine prévoit de lancer un essai en 2024, avec des volontaires parmi ses employés, pour tester une semaine de travail de quatre jours tout en maintenant une semaine de 35 heures. « Cela n’est pas sans défis, car cela implique d’allonger la durée de travail quotidienne de sept à huit heures quarante-cinq minutes », a souligné l’élu. « Il s’agit là d’un des sujets que nous discutons actuellement avec les syndicats du travail », a-t-il assuré.
De plus, l’autorité locale envisage d’expérimenter l’introduction du congé menstruel en 2024. « Il y a certaines difficultés à surmonter. Certaines municipalités abordent cette question sous l’angle du congé de maladie. Cependant, cela nécessite la fourniture de certificats médicaux, et il reste la question de savoir si nous considérons cela comme une maladie », a interrogé Syamak Agha Babaei.
« Mais si nous ne le considérons pas comme une maladie, cela pose des questions sur l’égalité de traitement devant la loi. Ce sont des questions que nous devons encore affiner », a-t-il ajouté. L’élu est déterminé à « prendre le temps » et espère mettre en place un cadre « stabilisé » pour ces initiatives d’ici la fin de l’année 2024.
La municipalité de Strasbourg dirigée par le Parti Vert prévoit également de mettre en place de manière permanente, à partir de 2024, une semaine de travail de 32 heures payées 35 pour ses Atsem (Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles) afin de reconnaître les « exigences bien documentées et confirmées » de cette profession, comme l’a expliqué Syamak Agha Babaei. Il espère que ce nouvel arrangement facilitera le recrutement, avec pour objectif d’avoir « un Atsem par classe » dans les quelque 130 écoles maternelles de la ville.