Adoptée ce mercredi 22 mai, cette mesure concerne celles qui souffrent d’endométriose ou de règles douloureuses.
Les agentes de l’Eurométropole de Strasbourg qui souffrent d’endométriose, de dysménorrhées, ou de règles douloureuses bénéficieront bientôt d’un congé menstruel. Le conseil municipal a voté à l’unanimité cette mesure le mercredi 22 mai. Elle permet aux fonctionnaires concernées de prendre jusqu’à 13 jours d’absence par an sur présentation d’un certificat médical valable deux ans.
Le certificat, nécessaire pour bénéficier de ce congé, devra être délivré par un professionnel de santé gynécologique et approuvé par la médecine du travail, comme l’a rapporté Rue89. L’initiative a été saluée par Christelle Wieder, adjointe en charge des droits des femmes, qui précise que Strasbourg va "un peu plus loin que le congé menstruel en proposant un congé de santé gynécologique."
Dominique Mastelli, conseiller municipal "Faire ensemble Strasbourg", s’est réjoui de ce rare moment de consensus : "C’est très important que notre conseil arrive à l’unanimité. Le travail fait ensemble est un travail qui paye." Jean-Philippe Vetter, membre du groupe "Union de la Droite et du Centre", a ajouté que "ces questions sociétales vont au-delà des clivages politiques. Prendre en compte la santé gynécologique des femmes est extrêmement important."
Au niveau national, la proposition de loi qui a pour objectif d’instaurer un congé menstruel de deux jours par mois avait été rejetée par le Sénat le 15 février. Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, s’était opposé à ce texte. Il avait invoqué "les risques de discrimination à l’embauche", comme l’a rapporté Public Sénat.
Source : Bfmtv.com