Michel Spingler/AP/SIPA
Après avoir donné le feu vert à la mise en place de l’application StopCovid, la présidente de la CNIL, Marie-Laure Denis a apporté plus d’explications.
Pour lutter contre la propagation du coronavirus, la France a créé une application nommée StopCovid. Elle permet le traçage de contacts pour smartphones, rapporte Europe 1. Ce dispositif ne fait pas l’unanimité et il a été très décrié dans le milieu des nouvelles technologies. Pourtant, mardi 26 mai, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a donné son feu vert à sa mise en place.
Marie-Laure Denis, la présidente de la CNIL, a rassuré que StopCovid répondait à "des garanties suffisantes en matière de protection de la vie privée". Ainsi, elle a confirmé l’effacement des données si les usagers le souhaitent. Concernant les sanctions, la présidente a indiqué qu’en cas de manquement, cette entité pourrait avoir recours à une mise en demeure.
Par ailleurs, la présidente a indiqué que l’application enregistre automatiquement les personnes avec lesquelles "vous avez été en contact dans les 15 derniers jours". Toutefois, une condition s’impose : il faut que ces personnes aient téléchargé la même application. Au cas où cet utilisateur découvre qu’il est porteur du coronavirus, il pourra prévenir les personnes croisées en notifiant l’application de sa contamination. Selon Marie-Laure Denis, l’application peut "enregistrer et traiter les données de santé qui permettent de dire si vous avez été testé ou diagnostiqué positif à la Covid-19".
Marie-Laure Denis a indiqué que cette application est utile dans la mesure où elle permet d’alerter plus vite les personnes qui ont été potentiellement exposées au virus. "Sachant que de nombreuses personnes sont asymptomatiques ou que certaines peuvent être en période d’incubation, StopCovid réduirait ainsi les risques de contamination", a-t-elle renchéri. En outre, l’application peut "détecter des personnes que vous ne connaissez pas", contrairement au traçage manuel.
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