SOS Homophobie a recensé plus de 180 agressions physiques homophobes l’année dernière. Cette "inquiétante hausse" a été mentionnée dans le rapport annuel de l’association.
Le rapport annuel de SOS homophobie a été publié mardi 16 mai. Cette association a dénoncé une forte hausse des agressions, injures ou menaces LGBTphobes, en France. L’année dernière, elle a enregistré 184 cas, soit une violence physique tous les deux jours. Une augmentation de 28% est ainsi constatée par rapport à 2021, précise France Info.
A noter que les données de ce rapport 2023 proviennent des 1 504 témoignages reçus par l’association du 1er janvier au 31 décembre 2022. "Une dizaine de témoignages évoquaient des tentatives de viol ou des viols", a précisé Véronique Godet, co-présidente de SOS Homophobie.
Dans le détail, les victimes sont principalement des hommes (38% des cas), agressés dans des lieux publics. La plupart d’entre eux disent avoir fait l’objet de coups et blessures, mais aussi de crachats ou encore de jets d’objets. Dans la moitié des cas, des hommes seuls ou en groupe sont à l’origine de ces violences. Selon le rapport, l’épidémie de variole du singe a notamment fait ressortir la stigmatisation des hommes gays par certains médias et personnels de santé en 2022.
L’an dernier, le nombre de cas de transphobies a augmenté de 27%. L’association rapporte que cette situation résulte de la banalisation du rejet des personnes trans et non binaires dans les médias et sur les réseaux sociaux. Véronique Godet a également pointé le comportement de certaines agences immobilières. "Il y a encore une forme de résistance à louer des appartements à des couples de gays ou de lesbiennes", a-t-elle expliqué. Face à cette situation, la prévention, la sensibilisation et la formation doivent être "des axes prioritaires" à l’école, dans la police et la justice.
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