Le rapport de la Société française d’hygiène hospitalière a alerté concernant le risque de contamination à cause du niveau trop bas de désinfection des sondes d’échographie.
La Société française d’hygiène hospitalière ou SF2H a lancé une alerte concernant les désinfections des matériels échographiques, selon Le Parisien. « Quatre millions d’échographie sont effectuées chaque année, pourtant les matériels ne sont pas correctement désinfectés », a indiqué le rapport. Cette étude s’est penchée particulièrement sur les sondes échographiques endocavitaires. Son utilisation nécessite une intégration du matériel à l’intérieur du corps pour le diagnostic de l’utérus, des ovaires, de l’endomètre, de la prostate, de la vessie ou durant le suivi des grossesses.
Force est de constater que les sondes ne sont pas correctement désinfectées suivant la norme optimale entre deux patients. La DNI ou Désinfection de niveau intermédiaire n’est pas exigée en France. La réglementation n’impose qu’une application DNI par jour. Ainsi, entre deux patients, un simple nettoyage superficiel de la sonde avec une lingette est effectué et lorsque cela s’impose, un préservatif épais est utilisé. Selon le président de SF2H, le docteur Pierre Parnaix, ce système français a 20 ans de retard. « Au niveau mondial et européen, la France est le seul pays qui affiche un minimum d’objectif de traitement des sondes », a-t-il expliqué.
La SF2H alerte sur cette pratique plutôt imprudente car elle pourrait être à l’origine de la transmission de maladies comme le papillomavirus qui peut être à l’origine de cancers. Pierre Parnaix a cependant reconnu qu’en ce moment il n’y a aucun lien palpable entre les soins et la contamination. Aussi, il ne faut pas attendre qu’une corrélation soit faite et qu’à ce moment-là, le système français ne dispose pas de bon niveau de sécurité. « Ce jour-là ce sera le scandale sanitaire », a-t-il prévénu.
Ce rapport de 82 pages est le résultat d’une étude faite depuis 2017. Il a été remis au mois de juin à la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Les membres de la puissante fédération France Assos santé attendent ainsi des changements. « Le rapport de Pierre Parnaix est clair, alors qu’on en finisse », a souligné son président Alain-Michel Ceretti, avec beaucoup d’impatience. Il a par la suite affirmé qu’il s’agit tout simplement de rétablir la méthode de désinfection systématique qui était obligatoire avant l’année 2007.
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(Source : Le Parisien)