Dans l’affaire des sondages de l’Élysée sous le mandat de Nicolas Sarkozy (2007 et 2012), le parquet national financier (PNF) a demandé un procès pour plusieurs chefs d’accusation contre Claude Guéant, Patrick Buisson et d’anciens proches de l’ex-chef de l’État français.
Le PNF a requis aux juges d’instruction le renvoi en correctionnelle de Claude Guéant, ex-secrétaire général de l’Élysée, pour "détournements de fonds publics par négligence" et "favoritisme" en faveur de l’ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. Ce dernier est aussi visé pour "recel" de ces délits pour avoir refacturé des sondages à l’Élysée à des prix conséquents, à travers de ses sociétés.
Le parquet a demandé le renvoi de ces sociétés et d’Ipsos pour "recel de favoritisme". En 2007, Patrick Buisson avait signé une convention avec l’Élysée pour l’exécution de sondages et une mission de conseil rémunérée 10 000 euros HT par mois.
L’enquête a débuté en 2013 après une plainte déposée par l’association anticorruption Anticor à la suite d’un rapport de la Cour des comptes en 2009. En 2017, le ministère public a demandé un procès pour six personnes, dont trois autres ex-collaborateurs de l’Élysée, comme l’ex-directrice de cabinet Emmanuelle Mignon, et le politologue Pierre Giacometti. D’après l’avocat d’Anticor, Jérôme Karsenti, l’association a regretté la réponse tardive de la justice, mais est satisfaite du réquisitoire.
Les enquêteurs se sont penchés sur deux lignes. D’une part, l’enquête s’est intéressée sur des commandes faites par l’Élysée auprès d’Ipsos (instituts de sondages). D’autre part, elle s’est concentrée aux contrats noués, sans appel d’offres, avec les sociétés de M. Buisson (Publifact puis Publi-Opinion) et de M. Giacometti.
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(Sources : bfmtv.com/lefigaro.fr)