Une enquête Ipsos pour l’association "Face à l’inceste" a révélé qu’un Français sur dix a déjà été victime d’inceste, un sujet qui demeure tabou en France.
Un Français sur dix a confié être victime d’inceste. Ce chiffre pourrait ne pas refléter la réalité, car ce sujet est encore tabou et la libération de la parole encore difficile.
Selon l’association "Face à l’inceste", se basant sur un sondage Ipsos, 6,7 millions de Français "seraient ou auraient été" victimes d’inceste, rapporte Europe 1. Il est aussi indiqué que huit victimes sur dix sont des femmes.
En 2009, 2 millions victimes déclarées ont été recensés, en dix ans, ce chiffre a triplé. Les données chiffrées sont susceptibles d’être sous-estimées, car beaucoup de victimes n’osent pas parler.
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En France, l’inceste est présenté dans la loi depuis seulement 2016. Les associations pour la défense des victimes de l’inceste dénoncent un dispositif judiciaire encore largement insuffisant. Certes le terme ‘inceste’ est mentionné dans le Code pénal, mais il ne constitue pas une circonstance aggravante. Juridiquement, l’inceste sert juste à préciser un viol, une agression sexuelle ou une atteinte sexuelle.
La présidente de l’association "Face à l’inceste", Isabelle Aubry, se bat pour "l’insertion de l’inceste dans le Code pénal" comme un crime spécifique et imprescriptible.
Pour rappel, le 20 novembre est la journée mondiale des droits de l’enfant.
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