Une fessée, une gifle, un tirage d’oreille… sont des violences éducatives ordinaires ou VEO. Selon un sondage, plus de 30% des parents n’ont aucune connaissance sur ces agressions.
Un sondage a été réalisé par l’AFPA (Association française des pédiatres ambulatoires) en juin dernier. Selon Yahoo Actualités, les résultats, parus dans le journal Le Parisien, ont démontré que 36% des parents ne savent pas en quoi consistent les violences éducatives ordinaires.
En raison de ce manque de connaissances, un spot publicitaire sera diffusé sur Internet puis à la télévision à partir du 2 novembre. L’objectif est la sensibilisation des parents au dialogue avec l’enfant. "On dialogue avec un adulte, alors pourquoi fesser ou sanctionner un enfant et ne pas lui parler ?", a précisé Céline Quelen présidente fondatrice de l’association "stop VEO".
D’après la présidente, les VEO regroupent les violences physiques mais aussi psychologiques. Une fessée, une gifle, un tirage d’oreille, de cheveux, sont considérés comme des VEO, mais elles peuvent être aussi des violences psychologiques comme la privation ou le chantage. "C’est lorsqu’un parent a un comportement qui ne respecte pas l’enfant en tant que personne et porte atteinte à son intégrité", a-t-elle continué.
La pratique des VEO est interdite par la loi "anti-fessée" du 10 juillet 2019. Pourtant, 33% des parents ont affirmé ne pas avoir connaissance de l’existence de cette loi, d’après un sondage pour site mpedia.fr.
Une enquête de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire en 2017 précise que 85% des parents reconnaissent avoir recours à la fessée, 71,5 % à des "petites gifles", la moitié frapperaient leur enfant avant l’âge de 2 ans et les trois-quarts avant l’âge de 5 ans.
Céline Quelen a cependant, prévenu que les VEO pourraient gravement impacter le comportement des enfants, puisque la répétition de ces violences entraîne une baisse de l’estime, de la confiance en soi. Elles peuvent également entraîner des relations difficiles avec les parents, notamment à l’adolescence, sans oublier que l’enfant a un instinct de survie. De ce fait, il peut se mettre à cacher des choses, à mentir, afin d’éviter des punitions et, plus tard, reproduire ce schéma de violence.
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