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Outre les adultes qui n’ont jamais quitté le cocon familial, il y a aussi ces individus qui ont été obligés de retourner vivre auprès de leurs parents, la génération "Boomerang".
Selon les chiffres sortis par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 3,8 millions d’adultes n’ont jamais quitté le domicile de leurs parents, le plus souvent pour des raisons financières. Il y a en revanche ces personnes qui, pour une raison ou une autre, ont été contraintes de rejoindre à nouveau le cocon familial. Un retour qui est souvent lié à la fin des études, la recherche d’un emploi (26 %), au cours des études (24 %) ou à la suite d’une rupture ou d’un deuil (20 %). Ce qui porte à près de 5 millions le nombre d’individus vivant encore dans la résidence familiale.
Le portrait de ces 4,7 millions de personnes a été dessiné par la Drees dans une étude intitulée "Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l’âge adulte". Ces individus sont majoritairement des hommes (57 %) et de jeunes adultes. Les 70 % soit 3,3 millions de personnes ont entre 18 et 24 ans. Contre toute attente, 58% des gens qui vivent encore sous le toit de leurs parents ne sont plus étudiants. Près d’un tiers ont un travail et 19 % sont au chômage. "Les adultes vivant chez leurs parents sont deux fois plus souvent au chômage que les occupants en titre (propriétaires ou locataires)", a précisé Pauline Virot, auteur de l’étude sur le récit du journal Le Figaro.
La principale raison qui pousse les adultes à rester vivre avec leurs parents est manque de ressources financières (75 %). Les 23 %, soit plus d’un million de personnes ont fait le choix d’y résider même s’ils ont les moyens d’être indépendants. En effet, 79 % ont un emploi.
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