Jeudi 16 janvier au soir, les sénateurs ont supprimé la quasi-totalité du budget du Service national universel (SNU). Ils ont estimé qu’il n’apporte pas une plus-value suffisante.
Lors de l’examen du budget de la jeunesse, le Sénat a voté jeudi la suppression des crédits budgétaires alloués au déploiement du SNU, rapporte Le Figaro. Selon cette institution, la généralisation de ce service n’est "ni possible ni souhaitable".
Les sénateurs ont ainsi adopté un amendement construit de manière transpartisane pour annuler la quasi-intégralité du budget du SNU (100 millions d’euros). La majorité de ces fonds, soit 80 millions d’euros, sera réorientée vers le budget des Sports, affecté par une baisse nette après les Jeux olympiques.
"Après cinq ans d’expérimentation, le SNU n’apporte pas une plus-value suffisante en comparaison des autres politiques d’engagement de la jeunesse pour justifier la poursuite de son déploiement", a affirmé le rapporteur socialiste Eric Jeansannetas.
Il a notamment signifié la difficulté pour trouver "suffisamment de centres pour accueillir l’ensemble des jeunes". Le coût "faramineux" de la généralisation, estimé entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an par la Cour des comptes, a été également pointé du doigt.
La ministre des Sports et de la Jeunesse, Marie Barsacq, s’est opposée à cette suppression, considérant qu’il n’était "pas opportun de sacrifier le SNU au profit du sport". Elle a toutefois reconnu des imperfections avant d’affirmer qu’un "groupe de travail interministériel sera chargé de proposer des évolutions pour la rentrée scolaire".
A noter que la commission des Finances de l’Assemblée nationale a déjà voté pour la suppression du SNU dans le budget, rendant probable l’abandon définitif de ce dispositif.
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