"Nous avons récupéré six corps à la dérive. (…) C’est très dur", s’est désolé un bénévole à la SNSM (Société nationale de sauveteurs en mer).
Alors qu’ils tentaient de rallier l’Angleterre par la Manche, 31 migrants ont trouvé la mort à la suite du naufrage de leur embarcation mercredi 24 novembre.
Ce terrible drame a suscité une vive émotion non seulement des autorités en France et au Royaume-Uni, mais également des sauveteurs de la SNSM de Calais. Comme le rapporte BFMTV, avec la voix chevrotante et le regard hagard, ils se remémorent avec difficulté les scènes de cette tragédie.
"Nous avons récupéré six corps à la dérive. Moi, j’avais une femme enceinte et un petit jeune de, peut-être, 18 ans, 20 ans… On est quand même des humains, on a un cœur. C’est très dur", s’est désolé Charles Devos, bénévole à la SNSM.
Le nombre de migrants qui tentent de traverser la Manche continue d’augmenter. Les sauveteurs en mer voient presque tous les jours, des hommes, des femmes et des enfants dans des embarcations surchargées essayant de rejoindre l’Angleterre dans un froid glacial.
Bernard Baron, président de la SNSM de Calais, a déploré cette situation insoutenable. Selon lui, il s’agit d’un véritable assassinat en groupe. "Lorsqu’on va même chercher des petits gamins de 2 ans, 3 ans qui sont grelottants, en hypothermie, qu’on les débarque sur le quai, qu’on leur prend la main... C’est attristant, on est un peu perturbé quand même", a-t-il regretté.
La chaîne note que le décès des 31 migrants est le bilan de naufrage le plus lourd dans la Manche. Dans les détails, 17 hommes font partie des victimes, dont deux décédés à l’hôpital, 7 femmes et 3 jeunes ont également trouvé la mort dans cette tragédie.
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