Un nouveau bilan de la séropositivité en France révèle qu’environ un tiers des découvertes sont toujours "trop tardives", en dépit d’une importante offre de dépistage du VIH dans le pays.
En 2017, environ 6 400 personnes en France ont découvert leur séropositivité. Depuis plusieurs années, le bilan est stable, mais Santé publique France tire toutefois la sonnette sur "les découvertes toujours trop tardives", rapporte Europe1. D’après le nouveau rapport de l’agence publié jeudi 28 mars, plus de la moitié (56%) ont été contaminées par le virus du sida après des rapports hétérosexuels, 41% après des relations intimes entre hommes et 2% après utilisation de drogues injectables.
Santé publique France constate une stabilité sur le nombre de découvertes de séropositivité pour le VIH lié aux 2 principaux modes de contamination (hétérosexuel et homosexuel), entre 2010 et 2017. Elle note en revanche que chez les personnes qui ont recours aux drogues injectables, le chiffre est en baisse.
Dans un communiqué, l’agence a souligné qu’ "un changement de méthodologie" différencie les nouvelles données des estimations antérieures. Les déclarations obligatoires de l’infection ont été simplifiées par l’utilisation croissante de l’application web "e-Do" par les médecins et biologistes. Mais, "malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont trop toujours tardives" a-t-elle déploré.
Dans les populations où un dépistage régulier est recommandé, hétérosexuels nés à l’étranger et HSH, cette proportion est respectivement de 68% et 33%. Selon François Bourdillon, directeur général de Santé publique France : "L’offre de dépistage en France est variée et s’adapte à tous les modes de vie". Afin de lever les obstacles qui peuvent encore exister, il appelle alors au maintien de la mobilisation.