D’après la directrice générale de Sidaction Florence Thune, la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a entraîné une baisse importante des dépistages du VIH en France et au niveau mondial.
Invitée sur Franceinfo à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, la directrice générale de Sidaction Florence Thune a mis en avant l’impact de la crise sanitaire sur l’épidémie de VIH. Selon la responsable, le nombre de dépistages a baissé depuis deux ans à raison de 14% en 2020 et jusqu’à 50 % pendant le confinement. "On n’a pas rattrapé le retard ensuite et on a vu qu’à la fois le VIH était complètement éclipsé par le Covid-19 et que les personnes sentaient que ce n’était pas une priorité d’aller faire un test de dépistage", ajoute-t-elle. Selon le bilan communiqué par la directrice générale de Sidaction, plus de 20 000 personnes sont séropositives en France, mais elles ne le savent pas.
Selon Florence Thune, le ministre de la Santé Olivier Véran a promis d’étendre dès janvier l’opération "Au Labo sans ordo". Grâce à ce dispositif, les gens peuvent se rendre dans n’importe quel laboratoire pour se faire dépister gratuitement. Le test peut se faire sans ordonnance. L’agence chargée du sida à l’ONU estime que l’épidémie de VIH pourrait être éradiquée d’ici la fin de la décennie. A l’heure actuelle, cette maladie causée par le VIH provoque près de 700 000 décès chaque année dans le monde. La directrice générale de Sidaction craint que cet objectif ne puisse être atteint étant donné que les indicateurs étaient déjà mauvais avant la crise sanitaire. "Il va falloir mettre des investissements extrêmement importants pour atteindre cet objectif de 2030", notamment dans la recherche des traitements et dans la prévention, a-t-elle noté.
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