Mains aux fesses, baiser volé ou étreinte forcée, 60 % des femmes européennes sont victimes de violences sexistes au bureau. Découvrez les résultats de l’enquête menée par la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS).
Le milieu professionnel est souvent le théâtre de violences sexuelles et de harcèlement. Dans un rapport publié, samedi 12 octobre 2019, la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) ont dévoilé des résultats inquiétants. D’après l’enquête portant sur le sexisme au travail, 11 % des Européennes, dont 9 % des Françaises et 15 % des Espagnoles, ont déjà subi un rapport sexuel "forcé ou non désiré" au bureau. Certaines formes de violences sont plus fréquentes comme les sifflements, les gestes, les commentaires grossiers ou encore les regards concupiscents. Des cas de violences qui touchent 46 % des femmes interrogées.
L’enquête a été réalisée auprès de 5 000 femmes en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni. L’étude a également révélé que 60 % des femmes européennes ont déjà été victimes d’au moins une forme de violence sexiste ou sexuelle dans le milieu professionnel, rapporte le site Aufeminin.com. Les faits ne sont pas toujours commis par des supérieurs, mais aussi par des collègues du même niveau hiérarchique, ou des personnes extérieures à l’entreprise, comme des fournisseurs. En ce qui concerne les pressions venant d’un collègue pour avoir un acte de nature, 9 % des personnes enquêtées affirment avoir été victimes. Dans la foulée, 18 % des femmes ont enduré "au moins une fois" un contact physique non désiré comme une main aux fesses, un baiser volé ou une étreinte forcée.
Malgré les violences qu’elles endurent au bureau, les femmes restent dans le mutisme. Selon les auteurs de l’étude, seule une très faible minorité de victimes osent en parler.
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