Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, s’est exprimé sur le "séparatisme islamiste" sur Franceinfo, mercredi 19 février. Ses propos, ciblant les villes de Roubaix et Maubeuge, ont suscité de vives réactions auprès des habitants.
Au lendemain du déplacement d’Emmanuel Macron à Mulhouse, consacré à la lutte contre le "séparatisme islamiste", Jean-Michel Blanquer a été interrogé sur les endroits où la loi islamique aurait remplacé la loi républicaine. Le ministre a déclaré que le séparatisme s’est "fortement accentué dans certains quartiers" ou "certaines villes" comme Roubaix, Maubeuge ou encore Garges-lès-Gonesse. Pour le ministre, ces trois villes sont "des endroits où certains ont, en quelque sorte, pris le pouvoir dans la rue et ça se voit".
A lire aussi >>> Séparatisme islamiste : le Président Macron a eu "les mots justes", estime Manuel Valls
Ces propos de Jean-Michel Blanquer ont du mal à passer auprès des habitants, surtout ceux du quartier de l’Epinette, qui est souvent considéré comme un quartier "communautariste", note Franceinfo. Lorsque les résidents sont interrogés sur le sujet, ils répondent sans hésitation : "C’est n’importe quoi !", selon le journal. Le gens affirment plutôt une vie solidaire, avec de la tolérance et l’habitude de partage dans leur quotidien, mais ils estiment que certaines personnes ne le comprennent pas. Une habitante pense pour sa part qu’"Emmanuel Macron, s’il fait des débats comme ça … c’est par rapport aux prochaines élections municipales".
Laetitia Lerat, la directrice de l’école du quartier, s’est rappelée qu’à son arrivée en 2016, la situation était beaucoup plus dure, mais qu’aujourd’hui "ça va mieux". Elle estime cependant que tout n’est pas gagné dans cette lutte contre le communautarisme. Patrice Gaspard, inspecteur académique à Maubeuge, pense d’ailleurs qu’"il faut rester vigilant, ne pas banaliser toutes ces remises en cause des valeurs de la laïcité parce que ça reste prégnant dans certaines familles, ça reste prégnant autour de certaines écoles". Poursuivre le travail engagé, c’est la meilleure solution, selon ses dires.
>>> Retrouvez toute l’actualité en Métropole sur Linfo.re